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Portraits de jeunes professionnels
5 novembre 2010

Camille, éditrice juridique

 

Émouditrice juridique, ce n'était sa vocation à la base. Le rêve de Camille, c’était d’être magistrate. Pourtant, à travers ce « métier par défaut », elle a vraiment trouvé « un truc qui lui plaît ».

Tombée dans le droit « par hasard », car on lui avait conseillé le DEUG Droit/Anglais à Nanterre, qu’elle aimait bien l’anglais et qu’en plus elle habitait à côté de la fac de Nanterre, elle s’y découvre une véritable passion et envisage de devenir juge. Avec une idée très précise de ce qu’elle voulait faire : procureur à Bobigny. « Ayant grandi en banlieue parisienne, je voulais y être utile, participer à la définition de la politique pénale de la ville, et le Parquet de Bobigny était connu pour être particulièrement dynamique ».

Mais pour réaliser son rêve, Camille doit d’abord passer par la case concours, en l’occurrence le concours de la magistrature, réputé pour son extrême sélectivité. « 4000 candidats, 120 reçus. Je l’ai raté deux années de suite. J’aurais pu le passer une troisième fois mais je sentais que j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais y consacrer ». Tourner la page a été difficile. « C’était mon premier gros échec. J’ai beaucoup pleuré, déprimé même. Pendant un moment je ne sortais même plus de mon lit ».

Puis une amie lui a trouvé un poste à Londres, dans un cabinet d’avocats, qui lui a permis de rebondir. « A Londres on voulait de moi ! J’y ai bossé 4 mois, ça m’a redonné l’envie ». A son retour en France, elle a une nouvelle idée en tête. « J’ai toujours été attirée par le monde du livre. Concilier le droit et l’édition, ça me bottait. J’ai donc envoyé des candidatures à tous les éditeurs juridiques de Paris ». Et là, coup de chance, Lexis Nexis l’embauche en CDD. « Je n’avais pas vraiment le profil, mais ils ont accepté de miser sur moi ». Puis, ce sont les fameuses éditions Dalloz qui lui offrent son premier CDI. « Aujourd’hui je m’occupe d’une encyclopédie de droit civil de 9000  pages. Je recrute les auteurs, je corrige leurs articles, je discute avec eux. Et je mets à jour les rubriques déjà publiées. J’adore ça ! C’est hyper satisfaisant de sortir un produit et de voir le résultat concret de son travail ».

Repasser un jour le concours de la magistrature ? « Pas forcément. C’est une page tournée, j’aurais l’impression de revenir en arrière. Et puis j’ai une vision moins idéalisée du boulot de juge maintenant. C’est un travail éreintant, qui demande beaucoup de sacrifices. Et le manque de moyens doit être extrêmement frustrant ». Son avenir, elle le voit dans l’édition, et pas forcément juridique. « J’ai la chance d’avoir trouvé une entreprise qui ne nous enferme pas dans le poste pour lequel on a été embauché. Ca m’a déjà permis d’évoluer et d’apprendre plein de choses. Grâce à Dalloz, j’ai notamment commencé à m’intéresser à l’édition web. Il y a plein de choses à faire dans ce secteur… ».

 


 

 

 

 

 

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  • A l’heure où l’on parle beaucoup de souffrance au travail, je me suis intéressée au parcours de jeunes professionnels qui sont récemment passés du cocon étudiant à la vraie vie d’adulte, la vie active. Sont-ils heureux de leurs choix professionnels ?
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